En 2023, environ 1,7 milliard de colis ont été distribués en France et à l’export selon l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep). Ce chiffre colossal traduit une pression croissante sur l’environnement urbain. Le dernier kilomètre, à lui seul, représente jusqu’à 25 % des émissions de CO₂ liées au transport. Réduire cet impact devient urgent. Zoom sur trois leviers pour rendre vos livraisons plus sobres et efficaces.
Optez pour des véhicules propres et adaptés à l’environnement urbain
Chaque jour, des fourgonnettes de 1,8 tonne livrent des colis de 300 grammes, au prix d’une pollution démesurée. Ce décalage entre le poids transporté et l’énergie mobilisée est quelque peu ennuyeux. Vous pouvez corriger ce déséquilibre en adoptant des utilitaires légers électriques ou des scooters à batterie. Ces alternatives suffisent pour la majorité des colis et fluidifient la circulation. Cependant, l’électrification seule ne règle pas tout !
Le choix du véhicule doit correspondre à vos contraintes de terrain : accessibilité des ruelles, besoin de stationnement, nombre d’arrêts à l’heure. Inutile de viser une flotte uniforme. Adoptez plutôt une combinaison flexible de moyens de transport selon les zones. Ce changement de modèle implique aussi une nouvelle organisation. Des plateformes logicielles permettent désormais de digitaliser vos activités. Vous pouvez par exemple optimiser la gestion de vos tournées avec Woop en attribuant automatiquement les bons véhicules aux itinéraires appropriés, tout en réduisant les distances parcourues.
Développez les points relais et les consignes automatiques pour limiter les déplacements
Ce modèle repose sur une logique simple : rapprocher le colis du client sans dépendre de sa présence. Dans les aires urbaines, les consignes automatiques en pied d’immeuble, en gare ou en grande surface répondent à ce besoin d’autonomie. Le client choisit son créneau, récupère son paquet en dehors des horaires traditionnels et diminue ainsi la pression sur les tournées de livraison. Du côté des commerçants, les points relais apportent un complément de revenu et un flux de consommateurs supplémentaires. Leur maillage reste toutefois inégal. La réussite de cette approche dépend de la clarté de l’offre et de la transparence du parcours client. Donnez le choix dès la commande, intégrez les délais précis et assurez-vous que le lieu de retrait demeure ouvert aux heures utiles. Un point fermé ou mal localisé ruine l’expérience utilisateur.
Réorganisez la livraison urbaine autour de micro-hubs de proximité
Traverser toute une agglomération pour livrer quelques colis dans un même quartier n’a plus de sens. Ce schéma hérité de la logistique interurbaine ne s’adapte pas aux contraintes des centres-villes denses. Vous pouvez en sortir en réimplantant les bases de départ au cœur des zones de distribution. Ces micro-hubs implantés à quelques rues des destinataires, réduisent fortement les distances parcourues par colis. Ils servent de relais intermédiaires entre la logistique longue distance et le dernier kilomètre.
Une fois déposés dans le micro-hub, les colis peuvent être redistribués à pied, à vélo ou en véhicule léger. Vous évitez ainsi de faire entrer de gros véhicules dans les zones résidentielles. Le trafic s’allège, le bruit diminue et les émissions chutent. Vous n’avez pas besoin d’un site dédié pour commencer. Un local commercial temporairement inoccupé, un conteneur aménagé ou même un espace partagé dans une galerie marchande peuvent suffire.